Le terme de médiation animale est de plus en plus souvent utilisé pour parler de séances en présence d’un animal.
Activités avec des cobayes dans les maisons de repos, présence de chiens en classe de lecture, stages de relation aux chevaux… Mais de quoi s’agit-il? Est-ce différent de la thérapie assistée par un animal ? Ces questions sont actuellement en plein débat auprès des intervenants du secteur du soin et du bienêtre animal.
Pour Crin de folie, la nuance est dans la demande de la personne ou de ses représentants. La conscience du mal-être vécu et l’envie -ou la possibilité- d’évoluer vers un véritable changement dans ses propres représentations ouvre la porte à une demande thérapeutique. Cette demande en aura les aspects formels: mise en place d’objectifs par la personne, temps de parole autour des vécus des séances, reévaluation régulière des changements observés…
Mais souvent, la demande de la personne est simplement d’avoir accès à un espace-temps de mieux-être. On pense aux enfants en difficulté relationnelle passagère, aux personnes handicapées âgées qui souhaitent encore un contact avec la nature et les animaux… Dans ces cas, où l’objectif n’est pas défini comme thérapeutique, on parlera de médiation animale. Ce qui n’empêchera pas de constater souvent des effets thérapeutiques bienvenus.
Qu’il s’agisse de médiation animale ou de thérapie assistée par l’animal, il est essentiel que la personne qui la propose soit formée. Et bien sûr ce métier ne s’apprend pas en quelques heures… Il existe en Belgique francophone des formations sérieuses, au sein d’universités ou de lieux de formations reconnus, qui peuvent aider à acquérir cette formation. D’autres pays francophones en proposent aussi, notamment le Canada et la France. Mais il faut bien sûr accepter que l’approche diffère selon les pays et les sensibilités, et il ne sera pas toujours facile de mettre en place les approches apprises dans d’autres contextes socio-économiques. On espère donc que la Wallonie progressera rapidement sur la reconnaissance des métiers d’aide liés à la présence animale, et sur les formations sérieuses qui y mènent.
La médiation animale, tout comme la thérapie avec les animaux, n’est pas sans poser une série de questions, notamment en terme d’évaluation des effets, et en terme de bienêtre animal. Nous reviendrons sur ces questions. Mais si vous voulez aller plus loin, nous vous recommandons la lecture de cet article de Véronique Servais, professeure à l’U-Liège et responsable du Certificat en Médiation Animale et Relations à la Nature: Zoothérapie et médiation animale: vers de nouvelles pratiques de soin.
https://www.museum.toulouse.fr/-/zootherapie-et-mediation-animale-vers-de-nouvelles-pratiques-de-soin